Mon tatouage est raté : comment faire ?
Le tatouage a longtemps été vu comme un phénomène de mode, mais c’est fini : c’est un vrai phénomène de société, élevé parfois au rang d’art, avec environ 1 français sur 5 ayant succombé à ce moyen d’affirmer son identité et sa personnalité. Mais cette explosion du nombre de tatouages a aussi son corollaire, une demande croissante pour enlever un tatouage sans cicatrice ni chirurgie. C’est désormais possible grâce à des techniques de médecine esthétique offrant un détatouage efficace et sans douleur.
Qu’est-ce qu’un tatouage ?
Un tatouage permanent consiste à introduire dans le derme, avec un dermographe, des pigments plus ou moins colorés, pour qu’ils s’y fixent définitivement, peu importe le motif choisi.
C’est ce qui fait tout le paradoxe, et parfois aussi toute la difficulté du détatouage : comment enlever facilement des pigments censés être permanents ?
La réponse va dépendre en partie du type de tatouage (amateur ou professionnel), de la nature des encres utilisées (composition connue ou inconnue), de l’étendue et de la complexité du motif, du nombre de couleurs et du type de couleurs.
Une encre noire est facile à éliminer, alors que des encres blanches ou jaunes seront souvent plus complexes.
L’envie qui sous-tend l’envie de détatouage peut être de nature très variée :
- Demande esthétique, car le tatouage est raté, qu’il a mal vieilli ou tout simplement que les goûts du patient ont évolué ou muri ;
- Demande sociale, pour gagner en neutralité et ne pas se différencier, un besoin parfois imposé dans certains milieux socio-professionnels ;
- Demande intime, pour oublier un moment de sa vie ou ne pas l’imposer à ses proches.
Dans tous les cas, la médecine esthétique permet de trouver la solution.
Quel est le principe du détatouage ?
Si un tatouage raté peut parfois être repris par un artiste tatoueur, il existe des cas où la seule solution est de retirer le tatouage : c’est alors le travail du médecin esthétique.
Le principe du détatouage est simple : pulvériser les pigments colorés en minuscules particules moléculaires tellement fines qu’elles seront digérées et phagocytées par le système de nettoyage de la peau, les macrophages, avant d’être éliminés par le système lymphatique. Ce détatouage se fait donc en deux temps, une phase « physique » et une phase « biologique » : la pulvérisation du pigment est immédiate, le plus souvent grâce à l’énergie concentrée d’un laser médical ; la résorption du pigment par les cellules nettoyeuses est un peu plus longue, de l’ordre de quelques semaines.
Toute la difficulté éventuelle est de choisir le bon laser et la bonne longueur d’onde, pour cibler chaque piment en fonction de sa teinte et de sa profondeur.
Le CLEM est l’un des rares centres laser français à être équipé du Laser Starwalker de Fotona, le must en matière de détatouage.
Il associe en effet la puissance des photons du laser à une onde de choc à effet photomécanique, qui pulvérise encore plus les pigments d’encre en les micronisant, ce qui assure une dilution immédiate plus efficace, puis un drainage lymphatique plus rapide.
Au final, le détatouage est donc plus performant, tout en nécessitant moins de séances.
Quels types de tatouages peuvent être retirés ?
Chaque coloris nécessite une longueur d’onde adaptée, pour absorber l’énergie des photons et être ainsi détruit.
Le plateau technique du CLEM permet ainsi de travailler avec 4 longueurs d’onde, afin d’offrir différentes combinaisons :
- Supprimer un tatouage qu’on regrette de couleur sombre (noire, marron), se fait avec un laser Nd :Yag sur une longueur d’onde de 1064 nm ;
- Retirer un tatouage de couleur rouge, orange ou mauve se fait avec un laser KTP sur une longueur d’onde de 532 nm ;
- Enlever un tatouage de couleur verte se fait avec un laser doté d’une longueur d’onde de 650 nm ;
- Retirer un tatouage bleu sans cicatrice se fait avec un laser émettant sur une longueur d’onde de 585 nm.
De manière générale, les tatouages monochromes foncés, de petite taille et sur peau claire, sont les plus faciles à enlever.
Les spécialistes en détatouage du CLEM examinent donc toujours le motif lors de la première consultation, pour estimer le nombre de séances de détatouage nécessaires pour retirer un tatouage qu’on regrette, ce qui peut aller de 3 à 12 selon la complexité du dessin.
Ces résultats sont ensuite affinés au cours du protocole de détatouage en fonction des résultats. Il faut en moyenne 6 séances à 6-8 semaines d’intervalle, avant de retrouver une belle peau claire, sans tatouage qu’on regrette et sans cicatrice.